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LES ENTARTISTES

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Communiques de Presse

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Gloup! Gloup! Monsieur Bourgault!

Comme vous ne retournez pas nos appels (auriez-vous peur d'être entarté au téléphone?), nous avons décidé de vous écrire.

Nous voudrions tout d'abord vous indiquer à quel point Les Entartistes fûrent déçus par votre chronique du Journal de Montréal de dimanche, le 9 mai 1999, suite à l'entartement du Ministre Dion. Quelle surprise de voir que vous vous identifiez à ce personnage que vous dilapidez pourtant habituellement de façon beaucoup plus virulente qu'une tarte à la crème. Les Entartistes sont en désaccord avec Stéphane Dion, mais nous n'oserions jamais traiter l'honorable de « rat » ou parler de sa « face à claques ». Nous, nous respectons nos adversaires (vous remarquerez que nous ne vous insultons pas, et que nous n'avons nullement l'intention de vous entarter à cause de vos propos). Nous ne sommes pas une petite maffia haïneuse et vengeresse comme les politicailleurs, mais plutôt des Robins des Tartes. Et nous avons choisi la tarte parce que nous détestons la violence et sommes bouffons, ou si vous préférez, des fous du roi. Vous dites, comme plusieurs autres, que nous avons de « petits esprits ». Avant, les machos mesuraient leur virilité en terme de grosseur de quéquette, il semblerait qu'en bon intellectuel, vous mesurez votre intelligence à la grosseur du cerveau (à ne pas confondre avec la grosseur de la tête). Ce que vous appellez de l'enfantillage ou de l'esprit de bottine s'appelle en fait de l'irrévérence.

Vous semblez profondément nous détester, et confondez plusieurs choses à cause de cette haïne aveugle qui vous empêche de voir clair à travers les faits. Voici quelques points :

1-
Ce n'est pas parce que vous êtes payé quotidiennement pour vous exprimer que la liberté d'expression existe pour tous. Si nous n'entartions pas ces meneurs de conscience de tout acabits, nous n'aurions à notre disposition aucune tribune pour « élever le débat ». Si la « démocratie » existait réellement, nous n'aurions pas besoin de lancer des tartes pour se faire entendre. Qu'en pensez-vous? Pour tous ces impuissants que vous dites détester (et à qui nous dédions chacune de nos tartes pour qu'une fois de temps en temps la farce ne soit pas à leur dépens), qui n'ont pas de journal, de poste de radio ou de télé pour leur offrir une tribune, quels moyens préconisez-vous? Pour tous ces gens qui doivent se battre pour leur survie et celle de leur famille et n'ont pas le temps de discourir, comme vous, sur les « grands » problèmes de notre société, quelles actions concrètes conseillez-vous?

2-
Vous nous comparez à des « microbes de la démocratie ». Nous n'avons rien contre le terme « microbes », si ça vous amuse, mais contre celui de «démocratie». Pour faire partie, politiquement, de cette démocratie que vous vénérez tant, il faut disposer de 50 candidats à 1000$ par tête de pipe, en partant. C'est sans compter tout le reste (la campagne de pub, la tournée électorale, les beaux costumes, les scripteurs et le graissage de pattes). Donc, au minimum des minimums, il faut 50 000$ pour participer à cette « démocratie ».
Quand nous manifestons pacifiquement et de façon « démocratique » comme à l'APEC à Vancouver, contre un meurtrier (Suharto est responsable du génocide du Timor Oriental, 500 000 morts, faut-il le rappeller), nous nous faisons «démocratiquement» poivrer. Où encore à Montréal, lorsque nous protestons pacifiquement avec l'opération Salami contre le très « démocratique » Accord Multilatéral sur les Investissements, c'est l'anti-émeûte qui nous expulse. Mais, évidemment, la guerre au Kosovo est une « mission de paix » et la tarte à la crème une « agression ».

3-
Vous parler d'élever le débat, et je vous demande « quel débat? ». Il n'y a pas de débat, il n'y a qu'un consensus politico-économique de la classe des dirigeants contre les « clients » et les moins chanceux « bénéficiaires » de l'état. Le PQ, le PLQ ou l'ADQ ou le NPD ou le PLC ou le BQ proposent tous des programmes très néo-libéralistes et de droite (n'allez surtout pas nous traiter de gauchistes, nous sommes des humanistes!!!) visant à privatiser l'état complètement pour mieux nous vendre aux États-Unis. La preuve est qu'ils changent de parti politique comme on change de chemise. Belle cohérence d'esprit, vous ne trouvez pas? Sérieusement, quel choix avons-nous, « démocratiquement »?

Et, finalement,

4-
En terminant, nous aimerions bien recevoir la condamnation que vous nous proposez, et exposer notre pensée (qui est, soit dit en passant, des plus cohérente et intègre) chaque jour dans votre journal pendant les six prochains mois. Nous sommes même prêts à le faire de façon tout à fait bénévole, par amour pour notre prochain. Vous pouvez être sûrs que nous rangerons nos tartes si nous disposons díune tribune comme la votre, et serons de tous les combats «démocratiques», en faisant tout pour poser les questions que vous níosez pas poser dans vos chroniques.

Quand commence-t'on?

Pop-Tarte
Porte-parole pour
Les Entartistes
Membres de L'Internationale des Anarchos-Pâtissiers

 
 

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QUE QUI PEUT PUISSE!